Revues en retard

Damn'it... Assoupi par le soleil estival, je prends du retard dans mes lectures. Je n'ai pas encore ouvert le Khimeira n°3 reçu il y a plusieurs semaines déjà (un dossier space-opera où vont-ils chercher des idées aussi originales ? ; une nouvelle de Christophe Sambre, une autre d'Ugo Bellagamba dont les trois novellas parues dans La cité du soleil m'avaient beaucoup déçu ; un trop court article sur Tim Burton...), voila que le dernier Bifrost déboule dans ma boîte à lettres.

Outre un long dossier consacré à Michel Jeury, on y trouve deux autres nouvelles. L'une, écrite sous le subtil et délicat pseudonyme de Luc Dutour (en réalité deux auteurs français qui, lorsqu'ils ne se livrent pas à des blagues bas de gamme comme ici, ont beaucoup de talent) fait suite à un premier texte (médiocre à mon avis) paru il y a quelques numéros. L'autre est de Mickael Swanwick. De cet auteur, j'avais abandonné la lecture de son Jack Faust, sorte de réecriture de style steampunk du mythe de Faust, dont l'intérêt ne m'avait pas paru évident, loin de là. Par contre, ses récentes nouvelles déjà publiées dans Bifrost m'avaient semblé très intéressante. On verra bien ce qu'il en est de celle-là, qui a quand même obtenu le prix Hugo 2003.

Avide de ragots, potins et autres gueguerres du microcosme de la SF francophone, je me suis toutefois empressé de lire la tribune dans laquelle Gilles Dumay répond (avec sa délicatesse habituelle) au dernier édito de Stéphanie Nicot dans Galaxies. J'aime ça, cette odeur de sang chaud et de trippes fraichement répandues. On s'ennuierait sans cela :-)

Les poussées de fièvres des différents egos blessés ne sont pas tout, cependant. Alors je me dépêche de terminer Revanche, un sympathique polar "viril" de Dan Simmons (bien écrit, plein de rebondissements et de personnages hauts en couleurs, mais avec un goût pour la violence gratuite un peu lourd, et surtout, habitude agaçante chez Simmons, un abus de la technique du "cliffhanger") , pour m'attaquer à toutes ces nouvelles.

J-F S.