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Au dessus de Chiba
22 novembre 2005

Bifrost 40

Lecture en cours : En remorquant Jéhovah, de James Morrow (ce livre est autorisé par le ministère de l'Intérieur).

 

Un rapide survol du dernier Bifrost (en tout cas de la partie nouvelles) :

 

  • La présence (Lucius Shepard) : toujours embettant de dire du mal d'un texte qu'on sent inspiré par le besoin de dire l'horreur suscitée par les attentats contre le World Trade Centre, ça part certainement d'une émotion légitime. Mais il n'en reste pas moins que la nouvelle de Shepard n'arrive pas à décoller (hu hu hu, c'que je suis drôle...). Quelle que soit l'origine, on se retrouve au final avec une n-ième histoire de fantôme sans grand intérêt. Peut-être que les grandes douleurs devraient rester muette ?
  • Dans le trou de la bombe (Jean-Pierre Lion) : en quelques pages, l'agonie d'un salaud. Bon, mais alors ? En plus de ça, ce texte donne la désagréable impression que les éléments futuristes ne sont là que pour le décorum, pour justifier une publication dans une revue de SF. On imagine très bien la même histoire (non-histoire) dans n'importe quel conflit. Avec un fusil laser ou une hallebarde, un militaire reste un salaud.
  • Alice et ses reflets (René Réouven) : après l'anthologie dirigée par Comballot parue chez Mnémos, encore un texte sur Alice ? Mais ça valait le coup. J'aime beaucoup cette histoire qui fait passer et repasser Caroll de part et d'autre du miroir, ainsi que le lien irrévérencieux que Réouven fait entre Alice et un autre grand personnage de l'Angleterre victorienne...
  • Mata Napari (Francis Berthelot) : une intéressante variation autour du thème du double, du changement de sexe et du "caméléon" à partir de la vie mouvementée de Mata Hari. Seul regret : c'est trop court, j'aurais aimé quelque chose de plus développé...
  • Vol United 93 pour San Francisco (Christophe Lambert) : beaucoup moins compassé et gnan-gnan que Shepard, Lambert aborde le "nine-eleven" avec une histoire plutôt amusante d'explorateur temporel. Même si le début du texte se vautre de façon systématique dans les clichés du genre, l'histoire se laisse très bien lire. La fin, qui ne brille pas par son originalité, est bien amenée et conclut avec le cynisme nécessaire un bon texte sur un sujet casse-gueule.

Ite missa est.

J-F S.

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