C'est mercredi, c'est cinema...
Et deux nouveaux films de SF sur les
écrans. À moins de vivre en autarcie dans un caisson d'isolation
sensorielle, on ne peut pas avoir loupé la retape pour Island, film dont je disais tantôt quelque
mal après en avoir vu la bande-annonce. Il semblerait que, finallement,
le résultat ne soit pas si calamiteux que ça, à en croire Libération (mais bon, les critiques cinéma de Libération,
ça sert surtout à emballer le poisson, et encore, je connais des
truites qui refuseraient). Au moins sont-ils drôles : "L'impensable
vient donc de se produire [...] : Michael Bay a tourné un film doué de
pensée." Bon, je le note sur ma liste des choses à voir...
Et puis, surtout, sort H2G2.
Le plaisir que j'avais eu à lire le bouquin me fait hésiter, par
crainte d'être déçu par le film. Mais je finirais bien par y aller...
Profitons de l'occasion pour rappeler quelques détails sur le titre de
la version française du roman (l'incompétent Blumenfeld, grâce à qui
les critiques cinéma du Monde réussisse à être encore plus cataclysmique que celles de Libé, trouvait dans un article du Monde 2 que le titre français était mauvais... Il lui aurait suffit d'ouvrir le roman pour en apprendre la raison).
Une première édition de la traduction française de Hitchhicker's Guide to the Galaxy avait été publiée (dans feu la collection Présence du futur, si ma mémoire est bonne) sous le titre plutôt évident de Guide du routard galactique (même si, je ne sais plus pourquoi, une première édition s'était intitulée Le Routard galactique...)
. Mais, comme l'explique J. Bonnefoy (le traducteur) dans la réédition
parue chez Folio SF, les éditeurs de la série des guides touristiques Guides du Routard
ont exigé (je ne sais plus s'il y a eu un procès, ou s'ils les ont
simplement menacés) que le titre change, arguant du fait qu'ils
"possédaient" l'expression "guide du routard". D'où le titre actuel de Guide galactique , puis de Guide du voyageur galactique.
Comme quoi, on peut se prévaloir d'une image de rebelle qui part en
Inde avec un sac sur le dos et cent balles en poche et n'être qu'une
blatte markétoïde pingre comme Arpagon. Vous aimez la SF ? N'achetez
jamais de guide du routard (en plus, ils sont souvent d'un intérêt quasiment nul une fois qu'on a noté l'adresse du camping...).
J-F S.